Mai 68

La révolte de mai 1968 en France constitue un moment charnière de l’histoire contemporaine, marqué par une contestation massive de la société, de l’autorité et des institutions. Ce mouvement, initié par les étudiants, trouve son origine dans un profond malaise de la jeunesse face à une société jugée rigide, conservatrice et déconnectée de ses aspirations.

À travers grèves, manifestations et occupations d’universités, les étudiants expriment leur volonté de changement, tant sur le plan politique que culturel. Cette mobilisation étudiante, rapidement rejointe par les ouvriers, va ébranler le pouvoir en place et laisser une empreinte durable sur la société française.

Le mouvement de mai 1968 débute principalement dans les universités, notamment à Nanterre et à la Sorbonne, où les étudiants protestent contre un système éducatif autoritaire, des conditions d’études difficiles, et une société figée dans des valeurs conservatrices.

Le 22 mars 1968, un groupe d’étudiants, mené par Daniel Cohn-Bendit, occupe les locaux administratifs de l’université de Nanterre pour dénoncer la répression policière et réclamer plus de libertés. Cet événement marque le début d’une contestation plus large.

Le 3 mai, la fermeture administrative de la Sorbonne entraîne une réaction immédiate : des milliers d’étudiants descendent dans la rue. Le cœur du mouvement devient alors le Quartier Latin, à Paris.

Dans la nuit du 10 au 11 mai, une confrontation particulièrement violente a lieu entre les manifestants et les forces de l’ordre, qui tentent de disperser les barricades dressées par les étudiants. Ces affrontements, retransmis dans les médias, choquent l’opinion publique. On parle alors de la « nuit des barricades » , symbole de la colère et de la détermination de la jeunesse à faire entendre sa voix.

Cette mobilisation étudiante va peu à peu entraîner une solidarité plus large dans la population, notamment chez les ouvriers, et déboucher sur la plus grande grève générale que la France ait connue au XXe siècle.

2025. Tous droits réservés.
CELADON Elise, LAPEYRE Valérie, MANY Clara